HNe: Jean-Pierre Authier doit démissionner ou ne pas être renommé par le Conseil d'Etat
Mise à jour (29/01/2010) : en réalité, Monsieur Authier n'a pas besoin de démissionner, c'est au Conseil d'Etat de ne pas le renommer... Verdict mercredi prochain!
Mise à jour (4/02/2010) : la confrontation continue, le Conseil d'Etat n'a en effet pas jugé utile de décider, laissant ainsi tout le monde dans le flou. Il n'a pas "cédé" aux demandes du Grand Conseil et a, d'après Le Temps, retiré ce dossier des mains de Gisèle Ory, jugée peu collégiale.
L'article du jour de l'Express et l'Impartial traduit bien la demande des députés lors du Grand Conseil de ce début de semaine: le président du Conseil d'administration d'Hôpital neuchâtelois doit démissionner immédiatement. C'est une question de crédibilité de l'institution, mise à mal par tant de faux pas et tant de batailles politiques.
Hôpital neuchâtelois est un gigantesque paquebot au budget colossal qui absorbe près de 195 millions de francs de subventions de la part du canton (presque 10% du budget de l'État). Depuis sa création, HNe souffre d'un problème politique, lié à la répartition de ses missions entre le Haut et le Bas, mais aussi des problèmes opérationnels, logistiques et de personnel. Au final ce sont les patients qui en paient le prix fort, et tous les citoyens à travers leurs impôts.
Ces derniers temps, Monsieur Authier, Président du Conseil d'administration de nos hôpitaux a mélangé les genres. Alors qu'il est engagé pour gérer les aspects opérationnels d'HNe, il a décidé de faire de la politique, en s'immisçant dans les affaires du Conseil d'Etat, du Grand Conseil (les institutions de tutelle de HNe, rappelons-le) et plus généralement dans la politique cantonale. Une délégation de compétence que ne lui a pas donné le Grand Conseil et le peuple dans la Loi sur l'EHM. Mais voilà, lorsqu'on a siégé dans un exécutif communal et au législatif cantonal, on garde ses vieux réflexes partisans. Le PLR le lui a d'ailleurs bien rendu hier au Grand Conseil en devenant sa garde rapprochée, le dernier rempart contre ce Grand Conseil qui, toujours d'après ce cher président, ne comprend rien à rien.
Le Conseil d'Etat traitera ce dossier lors de sa séance de mercredi prochain. D'ici-là, espérons que Monsieur Authier prenne la mesure de la demande formulée hier par la grande majorité du Grand Conseil et qu'il démissionne, pour le bien de nos hôpitaux.

